
Vers la fin des grandes plaines...
7/8. Au départ de Seward, reprise de la route vers Denver. Nous sommes toujours dans les grandes plaines, et elles sont maintenant très plates... Champs à l'infini, gigantesques silos, voie ferrée qui passe aux pieds de ceux-ci pour mieux charger les wagons par centaines de trains dont la longueur doit frôler le kilomètre. Nous sommes attirés sur la route, en passant Minden, par le "Musée du progrès humain", un incroyable fourre-tout surréaliste où se cotoient wagons des pionniers, bisons empaillés, avions de la grande guerre, jusqu'aux premières voitures de handicapés, en passant par des tramways, des voitures de pompiers et des téléphones des années 60...
Après une telle ivresse muséale, nous repartons vers l'ouest, croisant des troupeaux de milliers de têtes, voyant le paysage peu à peu se transformer, se valloner, en attente de croiser la ligne horaire du "fuseau des Rocheuses", qui doit nous rajeunir d'une heure, et qui coupe le Nebraska en deux. Elle ne vient pas vite, cette ligne, c'est long de rajeunir... Soudain, entre Stratton et Benkelman, l'iphone retarde d'une heure, nous y sommes ! Du coup, les photos prises sur lieu viennent avant les autres prises auparavant. Décidément, curieux, ces fuseaux...



La question se pose, alors. A-t-on le temps, vu notre heure gagnée, d'aller à Denver où trouve-t-on un motel avant ? Question vite réglée par le shériff du coin, que je dépasse hélas un peu vite, et qui nous oblige à nous accoter en faisant hurler gyrophares et sirènes. Comme dans les films ! Vérification des papiers, avertissement moral, nous y reperdons l'heure gagnée... De toute façon, le ciel se couvre, les éclairs rayent le ciel, des coups de tonnerre assourdissants nous surprennent, et une pluie diluvienne nous oblige à nous arrêter. Et mon téléphone me lance une alerte tornade ! Un "twister" est en train de passer tout prêt, il faut trouver un abri ! Ce sera le motel de ce soir, à Brush